jeudi 9 mai 2013

Charlène Meyer, Dé-Formité par Caroline Megel


Charlène Meyer, Dé-Formité
LIBRAIRIE EX-LIBRO : 
du 2/11/2012 au 30/11/2012

© Librairie ex-libro, photo de Caroline Megel


Dans une ruelle pittoresque, une petite librairie aux plafonds bas et à l’espace exigu, regorge de trésors littéraires et bien d’autres encore. L’attention des passants se porte rapidement sur la devanture où se mêlent livres et œuvres d’un autre genre. Nous y trouvons le septième art au centre, et la littérature coure le long des murs où sont accrochés des œuvres d’arts plastiques. Cette boutique de livres de seconde main les utilise de façon singulière, prétextes à décorer l’espace. Le renouvellement des œuvres se fait mensuellement, assurant une fidélisation de la clientèle, attisant sa curiosité. Le chaland y revient régulièrement, pour le simple plaisir de découvrir le nouvel exposant. Le bouquiniste donne une chance à ceux qui ne peuvent pas exposer dans des galeries. Il offre une nouvelle vie aux livres et une ouverture sur le monde de l’art.
Ce mois-ci, l’artiste peintre est Charlène Meyer, qui utilise de l’aquarelle, de l’acrylique, du stylo bille et des crayons de couleurs sur du papier. Dans la série Dé-Formité, les jus colorés se mélangent pour donner un amas sombre à l’aspect sali. Inspirée d’un certain primitivisme, l’artiste se libère de la forme et du style académique pour revenir aux fondamentaux. D’apparence abstraite, ces peintures montrent des motifs végétaux et organiques, tel un bestiaire regroupant des êtres réels ou imaginaires. Ces dessins imposent leur présence, malgré leur simplicité. L’animalité, dans chacune des représentations, est renforcée par leurs postures dynamiques et mouvantes. Nous y voyons une sorte de taureau, s’apprêtant à charger ; un hibou sur une branche, éclairé par une pleine lune ; des parties de corps d’animaux non identifiées. L’impression de l’ensemble rappelle des peintures rupestres d’un autre âge, un aspect pariétal renforcé par le confinement de ce commerce semblable à une grotte. C’est finalement le charme du lieu, qui procure essentiellement un intérêt à ces œuvres et non leur contenu, manquant de profondeur et bien trop enfantin.


Caroline Megel

1 commentaire:

  1. Bonjour, je suis l'artiste en question.
    L'organique et l'animal sont les deux principaux thèmes récurrents en ce qui concerne mon domaine de la peinture. Ils sont la représentation d'une multitude de sentiments (gaité, colère,...). Ils prennent vie dès les premiers coups de pinceaux. L'abstraction devient figurative.

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