Charlène Meyer, Dé-Formité
LIBRAIRIE
EX-LIBRO :
du
2/11/2012 au 30/11/2012
© Librairie ex-libro, photo de Caroline Megel
Dans
une ruelle pittoresque, une petite librairie aux plafonds bas et à
l’espace exigu, regorge de trésors littéraires et bien d’autres
encore. L’attention des passants se porte rapidement sur la
devanture où se mêlent livres et œuvres d’un autre genre. Nous y
trouvons le septième art au centre, et la littérature coure le long
des murs où sont accrochés des œuvres d’arts plastiques. Cette
boutique de livres de seconde main les utilise de façon singulière,
prétextes à décorer l’espace. Le renouvellement des œuvres se
fait mensuellement, assurant une fidélisation de la clientèle,
attisant sa curiosité. Le chaland y revient régulièrement, pour le
simple plaisir de découvrir le nouvel exposant. Le bouquiniste donne
une chance à ceux qui ne peuvent pas exposer dans des galeries. Il
offre une nouvelle vie aux livres et une ouverture sur le monde de
l’art.
Ce
mois-ci, l’artiste peintre est Charlène Meyer, qui utilise de
l’aquarelle, de l’acrylique, du stylo bille et des crayons de
couleurs sur du papier. Dans la série Dé-Formité, les jus
colorés se mélangent pour donner un amas sombre à l’aspect sali.
Inspirée d’un certain primitivisme, l’artiste se libère de la
forme et du style académique pour revenir aux fondamentaux.
D’apparence abstraite, ces peintures montrent des motifs végétaux
et organiques, tel un bestiaire regroupant des êtres réels ou
imaginaires. Ces dessins imposent leur présence, malgré leur
simplicité. L’animalité, dans chacune des représentations, est
renforcée par leurs postures dynamiques et mouvantes. Nous y voyons
une sorte de taureau, s’apprêtant à charger ; un hibou sur
une branche, éclairé par une pleine lune ; des parties de
corps d’animaux non identifiées. L’impression de l’ensemble
rappelle des peintures rupestres d’un autre âge, un aspect
pariétal renforcé par le confinement de ce commerce semblable à
une grotte. C’est finalement le charme du lieu, qui procure
essentiellement un intérêt à ces œuvres et non leur contenu,
manquant de profondeur et bien trop enfantin.
Caroline
Megel
Bonjour, je suis l'artiste en question.
RépondreSupprimerL'organique et l'animal sont les deux principaux thèmes récurrents en ce qui concerne mon domaine de la peinture. Ils sont la représentation d'une multitude de sentiments (gaité, colère,...). Ils prennent vie dès les premiers coups de pinceaux. L'abstraction devient figurative.